Claude Dagens est « l’évêque » (qui ne s’habille ni pense comme tel) moderniste d’Angoulême. Il vient de refaire parler de lui avec des déclarations politiques pour le moins tranchées. Il incarne bien cette nouvelle religion qui s’est substituée au catholicisme traditionnel et a vidé les églises.
Rappelons tout d’abord que cet opposant déclaré au motu proprio de Benoît XVI, au discours fleurant l’hérésie,
- est admirateur « de Briand et de Jaurès, successeurs d’une certaine manière de Jules Ferry », principaux artisans de la déchristianisation !
- a condamné les manifestations contre la loi Taubira : « je suis préoccupé quand je vois des jeunes et des adultes qui se disent catholiques s’imaginer que leur identité catholique se réduirait à leur opposition à l’État laïque [...] je dis non aux stratégies défensives ou offensives, à ces appels à la résistance qui ne peuvent que créer des illusions, même s’ils sont enrobés d’appels à la prière ! »
- est un admirateur de l’initié François Mitterrand (celui qui entre autres a mis en place le remboursement de l’avortement et lutté contre l’école libre), faisant apposer une plaque en hommage au président socialiste sur l’église de Jarnac, où il avait célébré ses scandaleuses obsèques religieuses.
- même s’il en appelle toujours aux bons sentiments et à l’émotion des braves gens pour ses objectifs politiques et sociaux, est – à l’image d’Hollande – un va-t-en-guerre contre la Syrie de Bachar al Assad, partisan de bombardements pour défendre « la démocratie » dans ce pays… (interview radio ici)
- est très très fier d’être devenu membre de l’Académie française sans avoir jamais rien écrit d’intéressant, de pertinent ou de particulièrement littéraire, devant probablement son statut à quelques « frères la truelle » amis.
Bref, partisan de la séparation Eglise/Etat, Dagens est très mécontent quand ce qu’il reste de catholicisme en France résiste à la gauche.
Mais quand il s’agit de dénoncer le Front national (et en réalité, à travers lui, la défense de l’identité française), le prélat n’hésite pas à se mêler de politique…
Dans un entretien offensif au JDD – qui se pourrait se passer de commentaires – il régurgite tous les poncifs des « cathos » de gauche, manipulant émotion, naïveté et Evangile, au service du projet mondialiste :
« J’entends de la part du Front national un discours qui ne fait pas appel à des valeurs mais qui fait appel à la peur, peur de l’inconnu, des inconnus, des gens qui viennent d’ailleurs. Il est évident que le Front national draine les mécontentements actuels en tout domaine. Il draine, au nom d’un discours populiste, le discrédit des politiques ordinaires [Que c'est dommage ! La politique UMPS ne mérite pas d'être discréditée ! NDCI] et une volonté de récupération d’un catholicisme intransigeant [que Claude Dagens n'aime pas, comme il l'a déjà fait savoir - NDCI]. Je ne me résigne pas à ce phénomène. À nous de prendre nos responsabilités. »
« On voudrait parfois l’oublier, en imaginant que notre identité nationale serait d’autant plus forte qu’elle exigerait le rejet des gens venus d’ailleurs, des étrangers, de ceux que l’on appelle aujourd’hui des immigrés. Cela n’est pas conforme à la réalité de notre histoire : notre peuple s’est toujours constitué, depuis l’époque de Clovis, à travers la rencontre et le mélange de populations diverses, qui ne venaient pas seulement de nations européennes, comme cela s’est produit tout au long du XIXe siècle, mais aussi de nations lointaines, et notamment des pays africains qui constituaient l’empire colonial, du Maghreb à Madagascar. Clemenceau lui-même savait cela. »
Tout ce charabia est un mensonge pur et simple : Dagens invente une histoire de France, au service de son idéologie. La France a une identité ethnique depuis sa fondation et même avant, qui n’a pas été attaquée jusqu’à très récemment.
Rappel de vérités, que l’on peut lire dans cet article, à ce sujet :
« Par ailleurs tous les partisans d’une France métissée sont contraints de faire mentir l’histoire : la France a une identité ethnique affirmée depuis l’époque gauloise, avant la naissance du Christ, et n’a pas subi de vague de métissage conséquente jusqu’à ces dernières décennies.
La colonisation romaine n’a en effet pas eu d’impact ethnique (mais culturel). Les invasions germaniques des IVe-Ve siècles – notamment franque – ne représentaient qu’une petite minorité numérique par rapport au peuplement gaulois, et par ailleurs ces Germains étaient extrêmement proches, racialement, des Gaulois.
Depuis lors (hormis une implantation nordique en Normandie), c’est-à-dire depuis que la France est constituée en nation, elle n’avait pas subi d’immigration significative et de modification de son peuple ; il n’y eut que des phénomènes marginaux. »
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